D’une certaine façon, et nous ne savons pas exactement pourquoi, le péché
a germé dans la création parfaite de Dieu, et ce fut dès lors, le point de
départ de ce que nous comprenons par le grand conflit. Cependant, une
chose que nous savons très bien aussi est que: en tant qu’êtres humains, nous sommes pris
au cœur de ce conflit. C’en est une bataille qu’aucun de nous n’échappe.
Cependant, cela n’était pas censé être de cette façon, pas au commencement. La création
était « très bonne » et « bénie » par Dieu. Bien que le Seigneur soit reconnu comme
le pourvoyeur de cette parfaite création, Il a donné à Adam et Ève, la responsabilité de
prendre soin de ce qu’Il avait fait pour eux. Le grand conflit est venu sur terre quand Satan
a trompé Adam et Ève avec la flatterie et la tromperie, détournant leur allégeance à Dieu
sur lui-même. S’ils étaient restés fidèles à ce que Dieu leur avait dit, s’ils avaient obéi à Son
simple commandement, le monde tel que nous le connaissons, avec toutes ses misères, ses
épreuves, et ses souffrances, n’aurait jamais surgi.
De siècle en siècle Satan s’efforce de dénaturer le caractère de Dieu, afin de le faire
redouter et haïr plutôt qu’aimer, de discréditer la loi divine et d’annuler son autorité sur
les cœurs, et, enfin, de persécuter ceux qui osent résister à ses impostures. Ses agissements
sont visibles dans l’histoire des patriarches, des prophètes, des apôtres, des martyrs et des
réformateurs. » – Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 14.
En réponse à cette tragédie, Dieu, qui avait présagé « avant la fondation du monde »
(Eph. 1: 4) que tout cela se passerait, avait mis en place Son plan du salut. C’est ce que
nous connaissons comme étant le plan de la rédemption. Cette rédemption est préfigurée
dans l’histoire de la rencontre de Dieu avec Abram dans Genèse 15, quand il est passé entre
Rébellion et Rédemption
3
les morceaux d’animaux. Cette cérémonie antique était une assurance à Abram; et
donc, pour nous tous, que Dieu est personnellement impliqué dans la recherche d’une
solution au problème posé par le péché.
Oui, Dieu a promis de porter sur Lui-même la pleine responsabilité de toute la
rébellion humaine et de souffrir des conséquences pour tout le mal que nous avons
commis. C’est seulement de cette façon que Dieu pouvait rétablir Sa relation avec la
race humaine, les relations entre les humains et la
relation entre l’humanité et le reste de la création.
C’est dans ce contexte global que nous voyons la
passion insatiable de Satan de défigurer la création
et d’éloigner les humains de Dieu. Ses stratégies sont
révélées dans la Bible, où le bien et le mal se jouent
entre frères et sœurs, dans les familles, et dans les
nations assiégées. On voit cela en temps d’oppression,
de famine, d’esclavage et d’exil, dans les tentatives
frustrées de se reconstruire après les catastrophes,
les loyautés divisées et la séduction des pratiques
idolâtres.
Tout au long de l’Écriture, Dieu défait constamment
les plans de Satan. Jésus venant comme
Emmanuel, « Dieu avec nous », a récupéré le territoire
volé à Adam et Ève. Jésus a réussi là où Adam avait échoué. Dans Son ministère,
Il a montré Son autorité sur la création et les forces du mal. Juste avant Son retour au
ciel, Il a mandaté Ses disciples à la Pentecôte et leur a donné le pouvoir d’étendre les
frontières de Son royaume céleste.
Jésus a remporté la victoire décisive à la croix. Le défi a toujours été là où nous pla-
çons notre allégeance, sur le côté qui gagne ou sur le côté qui perd. Bien que le choix
devrait être facile et évident, parce que le conflit fait toujours rage et les tentations sont
toujours présentes, la bataille pour nos cœurs et nos esprits se poursuit. Notre espoir
et notre prière, alors, est que les leçons de ce trimestre puissent révéler certaines de ces
tromperies et donc nous aider non seulement à choisir Christ, mais aussi, de rester avec
Lui parce que, comme Il l’a promis, « Celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé »
(Matt. 24:13, LSG).
Dr. David Tasker, Secrétaire de champ de la Division Pacifique Sud, est spécialiste
de l’Ancien Testament. Il a servi en tant que pasteur dans son pays natal, en NouvelleZélande,
avant d’être président de la Mission aux Îles Salomon, et professeur d’études
bibliques à l’Université Adventiste du Pacifique (Papouasie-Nouvelle-Guinée), et à
l’Institut International Adventiste d’Études Avancées aux Philippines. Lui et son épouse
Carol ont deux fils mariés (Nathan et Stephen) et trois petits-enfants.